Cichorium intybus
Avant d’être la boisson des mémés et « l’ami du petit déjeuner », la chicorée est une plante de nos campagnes qui pousse volontiers le long des chemins et des routes. Cette plante de la famille des Astéracées se remarque à sa floraison par de magnifiques capitules floraux d’un bleu/mauve délicat. Sa tige, aux nombreuses ramifications, lui confère un aspect « bordélique », tranchant avec l’équilibre parfait de ses fleurs. Je vous invite notamment à observer la finesse de ses étamines bleues qui sont en harmonie parfaite avec ses « pétales » mauves.
Histoire
Depuis des siècles, la chicorée est utilisée en tant que plante alimentaire et médicinale. Matthaeus Platearius, de l’école de Salerne, en parlait déjà au XIIe siècle pour son action sur le foie. Moins efficace que d’autres plantes hépatiques (ex : pissenlit, romarin), son usage médicinal passe en second plan. C’est son utilisation alimentaire qui fait sa notoriété avec notamment la torréfaction des racines de sa variété cultivée qui permet d’obtenir une boisson de substitution au café.
Propriétés
Les racines de chicorée sont utilisées en cas de troubles digestifs et de problèmes de foie (cholagogue et cholérétique). La plante possède également un effet diurétique qui s’avère utile en cas de rétention d’eau ou d’excès d’acide urique. De plus, la racine (non torréfiée) contient de l’inuline, source de prébiotiques qui servent de nourriture à notre flore bactérienne. Enfin, les feuilles peuvent se manger en une salade un peu amère mais extrêmement riche en minéraux (potassium, calcium, magnésium, etc.)
Mon avis
Il m’est difficile d’être objectif sur la chicorée car je suis sous le charme de sa fleur. Si je dépasse la considération esthétique, je peux considérer que ses propriétés sont assez proches de celles d’un pissenlit qui est beaucoup plus facile à trouver dans votre jardin. Elle n’est donc pas indispensable d’un point de vue médicinal. Toutefois, connaître la chicorée et ses usages permet de réhabiliter une plante que beaucoup ne connaissent que sous la forme de granulés solubles. Et ça, c’est déjà une bonne chose !
